A Buxières, Louis Ganne est omniprésent. Fils d’un Maître mineur, il naquit le 5 avril 1862 dans une maison au centre du bourg, sur la place qui porte son nom, et où trône un buste à son effigie. Ce buste a été réalisé et offert par Jean PENET, sculpteur et peintre installé à Vallon en Sully, mais ayant de fortes attaches à Buxières. Louis Ganne avait sept ans lorsque son père trouva la mort au fond de la mine. Sa mère comprit que ce ne serait pas à Buxières qu’elle gagnerait de quoi subvenir aux besoins de son fils. Elle partit donc pour la capitale. Très vite, ses dons exceptionnels pour la musique furent décelés, et il fut admis au Conservatoire, où il remporta le premier prix en 1881. Sa carrière fût aussi riche que variée. D’abord compositeur de valses, marches ou autres ballets, il se lance dans l’Opérette et l’Opéra Comique où il fait un triomphe avec des chefs-d’œuvre tels que « La Saltimbanques » ou « Hans le Joueur de Flûte ». La plus grande partie de sa carrière se déroula comme chef d’orchestre au Casino de Monte-Carlo, où en 1910 il fonde les concerts « Ganne » donnés dans une salle qui porte encore son nom.
Successivement Chef d’orchestre des bals de l’Opéra de Paris, du Casino de Royan, des tournées le firent acclamer bien au-delà de nos frontières : Afrique du Nord, Russie, Etats-Unis etc.. Il fût Président de la SACEM en 1907 et décoré de la Légion d’Honneur en 1914. Ses œuvres les plus connues :La Marche Lorraine , Les Saltimbanques, Hans le Joueur de Flûte
LA MARCHE LORRAINE
Joyeux lorrains, chantons sans frein Le refrain Plein d’entrain De Jeanne , bergère immortelle Du pays de Moselle! A tous les échos des grands bois Que nos voix A la fois Chantent l’antique ritournelle Qu’on chantait autrefois “Jeanne la lorraine Ses petits pieds dans ses sabots Enfant de la plaine Filait en gardant ses troupeaux Quitta sa jupon de laine Avec ses sabots , dondaine Oh! oh! oh! Avec ses sabots” S’en alla sans émoi Le cœur plein de foi Pour défendre son roi; Fiers enfants de la Lorraine
|
S’en fut guider nos fiers soldats Tout là-bas Aux combats Et fit renaître l’espérance, en notre douce France! Lors, les français victorieux Glorieux Flamme aux yeux, Chantant partout leur délivrance Entonnaient tout joyeux “Jeanne la Lorraine A quitté ses petits sabots Son jupon de laine Pour guerroyer sous nos drapeaux! Et c’est un grand capitaine La vierge aux sabots dondaine! Oh! oh! oh! La vierge aux sabots” Jeanne, le gentil cœur Partout à l’honneur, Conduisit son Seigneur! Las! un jour elle succombe! |
Tes fils n’ont pas dégénéré Sol sacré! Adoré! Dans leurs veines encor ruisselle Du sang de la Pucelle! Aux jours de Fleurus, de Valmy, L’ennemi A frémi Le bataillon de la Moselle Chantait, cœur affermi “Comme la Lorraine Nous n’avons que de lourds sabots La giberne est pleine Mais sous la peau, rien que des os! L’ennemi fuit dans la plaine Gare à nos sabots , dondaine! Oh! oh! oh! Gare à nos sabots” Et ce mâle refrain Guidait vers le Rhin Le peuple souverain! |